Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/164

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DEVANT LE PORT


La lune goutte à goutte à travers les nuages
Distille la saveur d’un rayon gris d’argent ;
Sur les flots, secoués de grands remous sauvages,
Pénètre la clarté d’un regard indulgent.

Et pourtant je la vois, douloureuse et blessée,
Seule éternellement dans l'infini des cieux,
Pâle comme une triste amante délaissée,
Mais ouvrant dans la nuit son cœur silencieux.