Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/311

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Car vous voyez, combien il est necessaire en cette matiere de ne confondre point, comme vous faites tousjours, les innocens, et les pecheurs ; les justes, et les penitens ; ceux qui sont demeurez fermes dans l’alliance contractée avec Jesus-Christ par le baptesme, et ceux qui l’ont violée par des offences mortelles. Il ne faut pas s’estonner, si apres que vous avez renversé ce fondement, vous avez ruïné en suitte les plus saintes maximes de la religion chrestienne : puis que les philosophes sçavent, que d’une erreur dans les principes, il en naist une infinité dans les conclusions ; comme tous les ruisseaux se sentent de la corruption de leur source. Mais ce qu’il y a de plus estrange, c’est que Gennadius protestant en termes clairs, qu’en exhortant de communier tous les huict jours, il n’entend point parler de ceux qui ont commis des pechez mortels depuis le baptesme, vous dissimulez neanmoins une verité si importante, et en laquelle consiste principalement le sujet de nostre dispute.