Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/331

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dans leurs miseres, l’unique soustien dans leurs foiblesses.

C’est ainsi que ce saint auteur exhorte sa Philothée à communier souvent ; la presupposant, comme il dit, dans une disposition encore plus excellente, que celle que Gennadius demande, (l’ayant cité sous le nom de S Augustin) c’est à dire, dans un estat ferme, et permanent d’une vie veritablement chrestienne : dans une disposition de cœur, non seulement entierement esloigné de toute sorte de peché mortel ; mais destaché mesme de toute affection au peché veniel. De sorte que c’est abuser indignement de sa doctrine (je le repete encore, et le repeterois volontiers incessamment pour le faire mieux comprendre) que d’appliquer aux personnes les plus imparfaites et les plus foibles, pour ne dire pas vicieuses, les conseils, que cét homme de Dieu n’a donnez, qu’à celles, qui se trouvent avoir acquis une tres-grande pureté par la bonne vie, et avoir estably de tres-solides fondemens d’une vertu non commune.