Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/339

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sinon (...). Mais ce que le concile a desiré de restablir autant qu’il se pourroit, est qu’il y eust tousjours des communians à chaque messe, comme Monsieur De Geneve l’a parfaittement bien entendu, en ayant pris sujet de faire cette ordonnance sainte dans ses constitutions. (...). Et c’est ce que des personnes, qu’on accuse par une imposture noire, de condemner la frequente communion, observent religieusement, par un esprit aussi attaché à celuy de l’eglise catholique et universelle qui a parlé dans ce concile, qu’ennemy de division et de partialité. Adjoustons de plus, que les paroles que vous avez retranchées du passage du concile, si on les considere bien, donnent sujet d’en tirer tout le contraire de ce que vous luy faites dire. Car lors que le concile dit, (...) ; il tesmoigne clairement, qu’il ne porte à la communion sacramentale et reelle, que ceux qu’il suppose estre en estat de communier spirituellement : or ceux-là seuls sont en cét estat, selon le concile mesme, (...). Et en effet qu’est-ce autre chose communier en esprit, que d’attirer par l’esprit de Dieu residant en soy la vertu de ce corps divin ; et en un mot, s’unir à Jesus-Christ par l’esprit.