Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/400

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des communions, parce que n’ayant composé cet escrit que pour des religieux, il suppose, que la profession religieuse est comme un second baptesme, qui a remis l’ame dans l’innocence, suivant le langage ordinaire de Saint Bernard, lequel parlant à ses religieux ne leur parle jamais des grands pechez qu’ils pouvoient avoir commis dans le monde, parce qu’il les considere tousjours comme renouvellez par leur entrée en religion, ainsi que par en espece de baptesme, et n’applique jamais ces paroles de l’evangile, (...), qu’aux religieux qui se sont relaschez, et qui sont tombez dans des pechez notables apres leur profession. Que si Saint Bonaventure eust eu le dessein particulier de traitter de la communion des laïques, il eust sans doute remarqué ces diverses indispositions, qui sont plus ou moins grandes, selon la qualité des pechez, et la durée du temps que l’on y est demeuré. Mais parce qu’il ne pensoit alors principalement qu’à instruire les religieux. Il adjouste, (...). Vous ne croyez pas qu’un confesseur fasse prudemment de n’oser permettre à toutes sortes de personnes seculieres, ce que ce grand docteur n’osoit permettre à toutes sortes de religieux. Ce saint n’ose establir la communion de toutes les semaines