Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/406

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

coupables de pechez mortels commis depuis le baptesme, voulant que ceux-là se separent entierement de la sainte table jusques à ce qu’ils se soient purifiez par les exercices de la penitence. Et comme de plus il tesmoigne, (ce que Monsieur De Geneve fait aussi à son exemple) que ce conseil ne regarde que les bonnes ames, non seulement détachées de toutes les passions criminelles ; mais ce qui est un point de vertu plus eslevé que l’on ne croit, degagées mesme de toutes les affections aux offenses les plus legeres. C’est pourquoy le mesme Monsieur De Geneve qui conseille à sa Philothée de communier tous les huict jours, la supposant, comme il dit, dans les dispositions saintes, qu’il declare estre requises pour une si frequente communion, escrit à une dame ; qu’il n’est point d’advis qu’elle permette à sa fille de communier tous les quinze jours, si elle n’a, non seulement une grande ferveur pour la sainte communion ; mais aussi un grand soin de mortifier les petites imperfections de la jeunesse. Les paroles de ce saint prelat sont admirables sur ce sujet. (...).