Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/430

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zele contre Saint Hierosme, qui escrivant contre Vigilance declare, (...). Et ainsi celuy qui avoit l’esprit et la lumiere des plus grands hommes du christianisme, pour deffendre la sainteté des reliques, avoit le cœur et la timidité des plus simples femmes pour en approcher, comme luy-mesme le declare au mesme endroit. Jugez maintenant par ces paroles de Saint Hierosme, s’il eust esté de l’opinion que vous attribués aux saints, que l’on ne se doit point abstenir de communier pour les pechez veniels, puis qu’apres un mouvement de cholere, ou une mauvaise pensée, ou une illusion de nuit, qui se peuvent assez souvent rencontrer sans aucun peché, il n’osoit pas entrer dans les basiliques des martyrs. Se fust-il presenté pour recevoir l’eucharistie, lors qu’il n’osoit se presenter devant les reliques des saints ? Eust-il plus reveré le serviteur, que le maistre ? La presence de celuy, dont la gloire et la majesté fait trembler les anges, luy eust-elle donné moins de crainte et de frayeur, que celle de ces corps sacrez, qui gemissent encore icy bas dans l’attente de leur