Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/439

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devant Dieu, pour attirer sa misericorde sur les pecheurs, ses dons sur les justes, son indulgence sur les morts, ses bien-faits sur l’eglise, et ses graces sur luy-mesme. Il est donc indubitable par le tesmoignage des peres, et par les exemples de tant de saints ; qu’encore que les pechez veniels ne soient pas tousjours des empeschemens pour approcher de l’eucharistie, lors principalement qu’ils procedent plus de fragilité, que de faute, ou de negligence ; il peut neanmoins arriver quelquefois, qu’il est tres-utile de s’en abstenir humblement et par reverence, pour avoir commis de ces pechez, lors que Dieu nous en inspire le mouvement, et que nous sentons avoir besoin de cette peine, tant pour nous purifier des taches que nous croyons avoir contractées, que pour nous accroistre le soin de les éviter à l’advenir. Et c’est le conseil que Monsieur De Geneve donne à une dame de vertu et de pieté, luy escrivant en ces termes sur ce sujet. (...).