Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/453

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chez mortels, ou ne s’en repentent pas, ou ne sont pas encore reconciliés. ce qui fait voir qu’encore qu’un homme ne fust plus dans l’impenitence, et qu’il se fust venu confesser de ses pechez, il se passoit neanmoins du temps avant qu’il fust reconcilié, et admis à la participation de l’eucharistie ; durant lequel il accomplissoit la penitence que le prestre luy avoit enjointe ; comme je vous feray voir plus bas par des preuves indubitables qu’il se pratiquoit du temps de Nicolas I qui vivoit au 9 siecle, et encore long-temps depuis : et que personne en ce temps là, ne pouvoit estre receu à la communion apres des offenses mortelles, qu’il n’eust passé plusieurs jours en penitence pour l’expiation de ses pechez. Trouverez-vous apres cela que le Pape Nicolas I soit formellement de vostre advis. Pour Gregoire Vii, je ne pense pas que vous ayez autre chose à en citer, qu’une lettre à une princesse nommée Mathilde, laquelle il exhorte à communier souvent, où il ne parle en aucune sorte, ny de pechez mortels, ny de confession, ny de contrition. Est-ce enseigner formellement une opinion que de n’en dire pas un seul mot ? Mais de plus, si nous prenons la peine de considerer quelle a esté la vertu de cette excellente princesse, et quelles marques elle a donnees d’une pieté extraordinaire, par les services importans qu’elle a rendus au