Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 1.djvu/82

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Ses dernières paroles sur le champ de bataille, furent[1] : Ma mère ! ma pauvre mère !!

O mon cher et bien aimé fils, mon meilleur ami ! Tout ce que j’avais de plus précieux au monde !

C’est ta bravoure, ton grand dévouement à la patrie, qui me prive de te revoir, seul bonheur que nous désirions.

O toi, si bon, si aimant, si sensible, jamais je ne te pleurerai assez, ni autant que tu le méritais.

Toi, qui possédais toutes les qualités de l’âme et du cœur.

Reçois l’hommage de ta malheureuse et inconsolable mère. La mort seule, peut mettre un terme à sa douleur.

Êtres bons et sensibles, plaignez son sort. Il méritait bien de vivre, d’être réuni à sa tendre mère. Il ne demandait à Dieu pour récompense de tant de peines et de fatigues, que de la revoir, de la serrer encore une fois contre son cœur, avant que de finir l’un et l’autre leur carrière.




CIMETIÈRE DE MONTMARTRE.

Planche 18.

TOMBEAU DE Mad. MATHON.


On le trouve à gauche en entrant, sur le sommet de la colline. Il est construit en pierre de liais, et il représente un piédestal carré.

  1. Combien de malheureux jeunes gens, ont fait entendre le même cri d’adieu à leur mère ; en expirant ! sur le champ de bataille.