Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

montagnes, a perpétué sa mémoire il y a quelques années, en donnant son nom à une Société d’explorateurs pyrénéens. À ce moment, le charme de l’aimable Sophie l’avait conquis, semble-t-il, au point d’exciter la jalousie d’un autre commensal de la maison[1]. On y voyait les docteurs Dumoret et Borgella, le peintre Jalon, tous ayant encore leurs descendants dans ce même endroit ; les deux frères de Ségur, dont l’aîné avait fait la guerre d’Amérique avec Lafayette et le second, après avoir été maréchal de camp, s’était consacré aux lettres ; le jeune comte Mole, descendant de Mathieu Mole, futur pair de France ; le chevalier de Parny, connu par ses poésies légères, élégiaques et antireligieuses. C’était d’ailleurs un homme charmant, plein de verve, qui trouvait grâce devant la sérieuse protestante.

De même voulurent être présentés à l’auteur célèbre les étrangers de marque venus à ces sources bienfaisantes pour prendre les bains cal-

  1. Académicien sous l’Empire, Ramond fut aussi vice-président du Corps législatif et préfet du Puy-de-Dôme. Sa femme apprit aux Bagnéraises à tirer parti de leurs tricots de lainage.