Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/199

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de ces circonstances uniques, telles que la Providence n’en envoie guère, vous eût envoyée ici cet été : comme je me serais appuyée de l’autorité de votre jugement et de votre cœur, pour me persuader que j’avais bien raison de croire et d’aimer toutes les idées qu’on me présentait, comme elles m’eussent semblé, s’il est possible, et plus vraies et plus douces si elles vous eussent convaincue et consolée comme moi.

« Si nous avions été ensemble au sommet des montagnes et que là, en face du ciel et au-dessus du plus beau pays du monde, vous eussiez entendu avec moi un homme éloquent vous parler de Dieu avec toute la grandeur qu’exige un pareil sujet et nous prouver les droits de la vertu en une vie future, par de telles raisons que jamais un autre homme n’en a su donner de pareilles, j’aurais joui de votre bonheur et le mien l’aurait augmenté.

« Je voudrais bien faire passer dans votre âme tout ce qui est dans la mienne, mais comment cela se pourrait-il dans une lettre ?… d’ailleurs la personne à qui je dois tant pour la consolante