Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/215

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

« Mon apôtre avait commencé par me dire qu’il n’admettait aucune révélation ; mais il avait ajouté qu’il me prouverait d’une manière si positive, si irrécusable, et l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme, que de tels biens pourraient me consoler de ce qu’il m’ôtait, et ces preuves, me disait-il, ne tiennent pas seulement à celles du sentiment qui sont écrites dans l’âme de tous les hommes, mais à une découverte qui explique, en faveur de mon système, tous les faits sur lesquels les savants d’aujourd’hui ont établi leur profession d’athéisme. Je dois cette grande idée à une observation constante, longue, de la nature, et elle est d’une telle clarté, d’une telle simplicité, que, telle ignorante que vous puissiez être dans les sciences, vous la comprendrez sur-le-champ.

« Vous concédez, André, qu’aussitôt je fus dévorée du désir de recevoir la communication de cette idée, mais mon inconnu ne voulait pas la donner ; il craignait que je ne la répandisse avant qu’il eût achevé la rédaction de l’ouvrage dont elle fait la base, et que mon