Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/257

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« Hier, dimanche, je fus me promener sur le chemin de Toulouse avec M. et Mme Soubies ; je savais que cela leur ferait un extrême plaisir de m’avoir dehors auprès d’eux le dimanche ; je leur offris cette promenade qu’ils acceptèrent à l’instant.

« Aujourd’hui, M. Rousse[1] est venu avec nous à Roc Mouli, il faisait très chaud, nous sommes revenues très lasses et très tard ; Mlle Soubies a dîné avec moi, enfin il me semble que, privée de ton appui, je suis beaucoup plus éveillée sur les apparences. J’évite, autant que je le puis, de me trouver seule avec nos trois habitués. À cet effet, hier, en revenant de la promenade, j’ai passé ma soirée chez Mme Soubies, on y a goûté avec de la salade et du caillé que j’ai fait descendre, c’était une partie de plaisir pour Éliza, mais pour moi tant s’en faut, et si je n’écoutais que mon penchant, j’aimerais bien mieux m’entretenir du système du monde et de sa fin, que des histoires de Bagnères.

  1. Président du tribunal de Bagnères.