Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/26

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Régis, il loue son style varié, son instinct poétique, ses descriptions pittoresques. « C’était une enchanteresse par son âme affectueuse et tendre, sa grâce piquante et naïve et son esprit sans art. Les sentiments les plus doux et les plus purs la rendaient irrésistible. » Deux lettres suivent de Mme Cottin pendant son séjour en Italie, l’une sur Isola Bella, l’autre sur Venise.

Il ajoute : « Des quatre femmes de cette époque, au talent supérieur, Souza, Genlis, Staël et Cottin, ayant écrit des romans ingénieux et passionnés, Mme de Genlis est dramatique et pittoresque[1] ; Mme de Souza[2] un modèle de grâce, de goût et de vérité dans la peinture de la vie des classes élevées ; Mme de Staël[3] vise à l’effet, ses expressions neuves et énergiques sont inégales, à force de génie, elle a cru pouvoir se passer de goût, ses écrits sont virils. Les romans de Mme Cottin sont d’une femme qui unit l’at-

  1. Mémoires, Mademoiselle de Clermont, Madame de Maintenon, les Veillées du château, les Petits émigrés, etc.
  2. Adèle de Sénange, Marianne, Charles et Marie.
  3. Corinne, Delphine, l’Allemagne.