Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/297

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Cette déclaration sincère, malgré qu’elle lui demande encore, avec déférence, son avis sur un sujet qui le touchait aussi personnellement, ne dut pas être très agréable à son ancienne idole. Car son orgueil ne lui permettait pas la pensée qu’il pût être lâché à son tour. D’ailleurs, cette femme était d’une nature trop bonne et trop généreuse pour l’avoir eue elle-même. Sa conscience seule avait parlé.

Le solitaire des Pyrénées eut l’attitude la plus correcte vis-à-vis des deux cousines, et Mme Cottin l’en remercia en lui étant utile. Elle lui fit faire la connaissance du sénateur Garnier, qui le mit en rapport avec des savants, comme Lacépède, Valentin Haûy, Cuvier qui l’accueillirent avec bienveillance. Il n’en fut pas de même de Laplace, dont il se fit presque un ennemi.

Le sort continua du reste à le ballotter entre la bonne et la mauvaise fortune, sans doute par compensation. Il se vit réduit à accepter une situation de maître d’études à Saint-Cyr, où il fit la connaissance d’une veuve avec deux enfants, Mme Berton, qu’il épousa en 1808, et présenta à Mme Jauge et Mme Verdeir, regrettant, écrivait-il