Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/319

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« J’espère être de retour à Champlan à la fin de novembre et y passer une partie de l’hiver, avec mon amie et ses enfants. Après avoir été si longtemps loin d’eux, j’ai besoin de les voir à mon aise et je trouve qu’à Paris, même en demeurant avec ses amis, on ne les voit jamais assez. Conservez-moi votre amitié. Madame ; j’y tiens comme à un de ces biens auxquels le temps ajoute chaque jour plus de force et plus de charmes ; et ceux-là sont rares sur la terre.

« J’ai le plaisir de parler souvent de vous, ici, avec un homme très aimable et qui vous est très attaché, c’est M. de Prony[1], et ce n’est pas son moindre mérite à mes yeux, que de savoir si bien vous connaître et vous apprécier. »

Pendant le mois de novembre que Mme Cottin passa à Rome, malgré les raisons sentimentales qu’elle venait de donner pour préférer y renoncer, le bruit lui parvint qu’Azaïs allait faire un cours de philosophie. Elle fut prise de scrupules, même de terreur, en pensant qu’il allait

  1. Ingénieur et mathématicien de 1755 à 1839.