Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/332

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bonne, excellente, pleine de noblesse et de chaleur. N’apercevez-vous pas comme elle combat contre votre esprit, comme elle se révolte fièrement contre ce qu’il veut lui persuader ?… »

Et dans une autre lettre :

« Je porte en moi-même un calme ravissant, une sérénité angélique. Je suis heureuse, je suis sûre de l’être toujours, car mon bonheur n’est pas dans les événements, il est en moi. J’ai appris non seulement à me résigner, mais à aimer les peines que Dieu m’envoie. Elles ne sont que l’expiation de mes torts et je bénis sa justice et sa bonté. Je ne m’enfoncerai jamais dans le chaos des sciences, ma piété n’a pas besoin de savoir, elle est toute d’amour. »

Elle fut très entourée pendant sa dernière maladie, qu’elle supporta avec résignation et douceur. On lui entendait souvent dire : « Que je suis heureuse d’avoir de tels amis pour prendre soin de moi ! »

Après trois mois de souffrances qui furent adoucies par les consolations de la religion, elle mourut, 124, rue Saint-Lazare, le 15 août 1807, à l’âge de trente-sept ans. On l’enterra au