Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/353

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« Mais je vous supplie, Monsieur, de me faire savoir comment le roi veut qu’on en use à l’égard de ceux qui refuseront absolument de s’y trouver et encore à l’égard de ceux qui, ne se contentant pas de n’y pas venir, empêchent les autres de s’y rendre, ou les raillent en leur disant des injures quand ils y ont été et les traitent de papistes et de renégats, car il est certain que l’exemple de ceux-là qui sont les principaux et les chefs attirera toute la population, et qu’aussi, s’ils n’y viennent pas, ceux même qui y assistent présentement, discontinueront de le faire. J’avais déjà eu l’honneur. Monsieur, de vous proposer deux moyens pour cela : l’un que le roi leur imposât quelque amende pécuniaire qui allât toujours en augmentant, applicable au rétablissement des églises détruites ; l’autre que Sa Majesté leur envoyât quelques cavaliers qui sont en garnison de ceux qui sont à Bergerac, car je puis vous assurer. Monsieur, qu’aussitôt qu’on aura réduit ces principaux, il ne restera plus ici de l’hérésie. De plus, si le roi voulait avoir la bonté de me donner dans chaque paroisse deux ou trois cents francs de taille, pour pouvoir soulager ceux qui font bien leur devoir, et la rejeter sur ceux qui ne le font point du tout, cela serait d’un grand efficace et le roi n’y perdrait rien, car, comme ils sont presque tous ici de la religion, les syn-