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IV

Extrait du procès-verbal de l’Assemblée Nationale 20 septembre 1791.

Un membre a représenté que les sieurs Jauge et Cottin, citoyens de Paris et Bordeaux, avaient ensemble ou séparément rendu des services importants à diverses époques de la Révolution. Qu’en 1789, quand la disette se faisait sentir, ils ont ouvert sur leur maison de commerce un crédit de 600000 francs à la municipalité de Paris, qu’ils ont escompté pour 297 000 francs de billets donnés aux ci-devant gardes françaises pour l’acquisition des casernes et autres objets appartenant à cette troupe ; qu’ils rendirent ainsi la plus grande confiance et la circulation la plus facile à ces billets, qui n’étaient reçus qu’avec une perte considérable ; enfin qu’ils ont fourni aussi, sans intérêt et sans commission, dix mille livres sterling de traites sur l’Angleterre à l’effet de payer des farines dont la France avait le plus urgent besoin et que le gouvernement était