Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’admiration religieuse et enthousiaste des premiers biographes, soit parce que cette forme de l’écriture est devenue presque insoutenable, soit parce que la tournure de l’esprit actuel, plus caustique et inquisitif, se traduit volontiers par la moquerie et les suppositions les plus libres.

M. de Cardaillac s’étend aussi sur Azaïs, dont, avec sa vive intelligence, il clarifie les conceptions passablement nébuleuses… ennuyeuses, dirions-nous avec l’irrespect d’aujourd’hui. Mais il ne lui pardonne pas d’avoir rejeté la tendresse et le dévouement qui s’offraient à lui.

En somme, tous ces biographes s’occupent de ses œuvres, mais ne donnent pas, à proprement parler, la vie de l’écrivain. Auguis et Michaud, qui pouvaient être plus renseignés, sont ceux qui en disent le moins, intentionnellement sans doute. « On puise toujours aux mêmes sources, » dit l’un d’eux. Évidemment on n’invente pas sur une vie vécue, et forcément on reproduit les mêmes erreurs de dates et parfois de personnes.

Mais lorsqu’une partie de sa correspondance