Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/61

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sa cousine et amie de cœur Julie Venès (voir appendice V), mariée, la même année qu’elle, à Pierre Verdier de la Carbonnière, âgé de soixante-trois ans. Elle en avait dix-sept et avait fait une condition de son mariage de venir habiter Paris, malgré les nuages politiques qui s’amoncelaient. Depuis cette époque, deux filles lui étaient nées, et elle attendait un troisième enfant. Ces grossesses rapprochées, jointes à l’humeur plutôt difficile de son mari, lui avaient peut-être causé quelque désillusion sur cet état de mariage que les jeunes filles désirent le plus souvent sans se rendre compte de ses obligations et de ses difficultés. Elle répondit donc volontiers à l’appel de sa parente, qu’elle aimait tendrement aussi, et vint s’établir auprès d’elle avec M. Verdier et ses deux petites filles. Sa sœur, Félicité Lafargue, ne tarda pas à l’y rejoindre.

Mais la douleur très vive qu’éprouva Mme Cottin de la mort de son mari, fut accompagnée d’un désastre financier, qui lui causa beaucoup de préoccupations et d’ennuis. Ce ne fut pas toutefois une aggravation de son chagrin, car la noblesse de sa nature et aussi son ignorance de