Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/73

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propos que cette dernière relança l’ami commun.

« Nous vous attendons, lui écrit-elle, pour vous parler d’une grande affaire, celle de l’adoption. Je voudrais que le jour, le moment fût choisi, pour traiter un sujet aussi important, aussi intéressant. Je voudrais pouvoir vous parler de mon amie (Mme Cottin) de la manière la plus ouverte, vous bien mettre ses idées et les miennes dans la tête, ses sentiments et les miens dans le cœur, et puis laisser mûrir tout cela dans votre tête et n’en connaître le résultat que quand vous seriez en état de nous le dire. Voilà ce que je désirerais, mais j’y renonce en partie. C’est votre faute aussi et vous y perdez. »

Mais, tout en lui reprochant de ne pas venir à Champlan où sa présence est nécessaire pour réaliser l’adoption, elle se dit qu’il a peut-être une excuse et finit par le plaindre.

« Voilà aussi ce que je crois, continue-t-elle, il faut bien que vous soyez malheureux, car je m’aperçois que tout ce que je connais de vous, me fait toujours dire : Que je le plains ! Qu’il est à plaindre ! Il est bien pénible d’éprouver