Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/82

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Pourtant les choses s’arrangèrent et il ne résulta rien de ce grand courroux, provoqué peut-être par un accès de jalousie maritale vis-à-vis de l’amie intime de sa femme ; le cas est assez fréquent. Ce qui est certain, c’est que, peu de mois après que Mme Cottin fut revenue à de meilleurs sentiments vis-à-vis de son cousin, le cœur de ces deux femmes fut sincèrement ému de ce qui lui arriva, et elles firent tout au monde pour lui venir en aide.

Pierre Verdier de la Carbonnière, gouverneur de la ville du Puch-de-Gontaud et lieutenant du roi au Mas d’Agennais, fut dénoncé du pays même où il s’était fait des ennemis. On l’arrêta à Paris ou peut-être à Versailles, et on l’enferma dans la prison de cette ville.

Mme Cottin écrivait à ce sujet à Gramagnac :


« Champlan, le 27 prairial (15 juin 1794).

« Depuis que vous n’avez entendu parler de vos amies, elles ont eu de nouvelles peines, et je m’attends chaque jour à en éprouver encore. Les ennemis, les débiteurs du citoyen Verdier