Page:Arnold - La Lumière de l’Asie.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE PREMIER


L’Ecriture du Sauveur du monde, le Seigneur Bouddha — nommé sur la terre prince Siddârtha — incomparable sur la Terre, dans les Cieux et dans les Enfers, honoré de tous, le plus sage, le meilleur, le plus compatissant, celui qui a enseigné le Nirvana et la Loi.



Voici comment il naquit de nouveau pour les hommes. Sous la sphère la plus haute, sont assis les quatre Régents qui gouvernent notre monde ; et au-dessous d’eux sont les zones plus proches, élevées cependant, où les esprits des saints défunts attendent trois fois dix mille ans, puis reviennent à la vie. Et sur le Seigneur Bouddha, attendant dans ce ciel, tombèrent pour notre bonheur les cinq signes certains de la naissance, en sorte que les Dévas[1] comprirent les signes et dirent : « Bouddha ira de nouveau sauver le monde et ce sera la dernière fois » — « Oui, dit-il, car désormais la naissance et la mort finissent pour moi et pour ceux qui apprennent ma Loi. Je vais descendre parmi les Sâkyas, au sud du neigeux Himalaya, où vivent un peuple pieux et un roi juste. »

  1. Divinités inférieures, génies.