Page:Arnold - La Lumière de l’Asie.djvu/41

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signes, les langues des hommes des cavernes et des peuples de la mer, de ceux qui adorent les serpents vivant sous la terre, et de ceux qui ont le culte de la flamme et du soleil, des Mages et de ceux qui habitent des forteresse ; il traça l’une après l’autre, avec son bâton à écrire, toutes les écritures étranges de toutes les nations, lisant le vers du maître dans chaque langue ; et Viswamitra dit : « Cela suffit, passons aux nombres. Répétez après moi votre numération jusqu’à ce que nous atteignions le lakh[1], un, deux, trois, quatre, jusqu’à dix, et ensuite par dizaines jusqu’aux cents et aux mille. » Après lui, l’enfant nomma les unité, les dizaines, les centaines, et il ne s’arrêta pas au lakh, mais murmura doucement : « Ensuite viennent le kôti, le nahut, le ninnahut, khamba, viskhamba, abab, attata, puis l’on arrive aux koumouds, goundhikas et oupalas, aux poundarikas et enfin aux padoumas qui servent à compter les molécules les plus infimes de la terre d’Hastagiri jusqu’à la poussière la plus fine ; mais au delà, il y a une autre numération, le Kâtha, qui sert à compter les étoiles de la nuit ; le Kôti-kâtha pour nombrer les gouttes d’eau de l’Océan ; Ingga, le calcul des cercles ; Sarvanikchepa, par lequel on compte tous les sables du Gange, et enfin nous arrivons aux kalpas où l’unité est le sable de dix croies[2] du Gange.

  1. Un lakh = 100,000.
  2. Un crore = 100 lakhs.