Page:Arnould - Anecdotes inédites sur Malherbe, 1893.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 11 —

Le papier a 263 sur 193 millimètres.

L’écriture du volume appartient au xvii siècle ; celle de notre pièce, comme l’avait bien vu le Bibliophile, est de Conrart lui-même, de son écriture soignée, élégante et posée, et non pas de son écriture hâtive, irrégulière et abrégée, dont il a écrit les pièces suivantes.

La reliure du volume est en parchemin de la fin du xviie siècle.

Son histoire.

L’histoire de ce volume, comme celle des 48 autres du Recueil Conrart, va être, nous le savons, éclairée sous peu par M. Henry Martin dans le tome VIII de son catalogue, qui sera consacré à la formation du cabinet des manuscrits de l’Arsenal. L’érudit et aimable conservateur se propose de nous expliquer comment cette collection dut passer de la famille protestante de Conrart dans celle de son coreligionnaire Milsonneau, et de celle-ci, au xviiie siècle, dans les mains de M. de Paulmy, qui semble avoir distingué les parties littéraires de ce volume de droit, puisqu’il l’avait rangé dans son catalogue à l’Histoire littéraire, n° 684.

On peut déjà consulter sur cette histoire l’ouvrage de M. Auguste Bourgoin : Un bourgeois de Paris lettré au xviie siècle. Valentin Conrart et son temps. Paris, Hachette, 1883 : on trouvera au chap. VII, p. 196-210 une étude fort intéressante sur « les Recueils manuscrits de Conrart ».