Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v2.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HISTOIRE POPULAIRE DE LA COMMUNE DE PARIS

VIII
LE 18 MARS !

Sous l’empire de ce sentiment unanime de la population, la garde nationale s’était fédérée, c’est à-dire qu’au lieu de rester une masse divisée, inerte entre les mains d’un chef suprême, elle s’était donné une organisation autonome qui reliait les compagnies et les bataillons entre eux, et en formait une vaste association soumise à ses propres règlements, gérée et dirigée par ses propres délégués.

Ces délégués furent l’origine de ce qu’on appela le Comité Central.

En effet, la garde nationale n’est point une armée, et ses bataillons ne doivent pas être des régiments.

Le citoyen, en prenant un fusil, ne cesse point d’être un homme, et c’est parce qu’il reste homme sous l’uniforme qu’il est supérieur au soldat-machine.