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LA MÉTHODE DE CRITIQUE LITTÉRAIRE

nous serons, sauf erreur, bien près d’avoir cité tout le principal, pour le XVIIe siècle[1].

Le XVIIIe, au moins dans ses chefs, semble mieux partagé, puisque nous possédons les huit volumes de Desnoiresterres sur Voltaire et la Société française au dix-huitième siècle, qui en est à la seconde édition, sans compter l’ouvrage, plus serré, de Léon Crouslé, que nous avons cité plus haut, l’excellente Histoire des Travaux et des Idées de Buffon, par Flourens, les deux volumes de M. Baudouin sur la Vie de Jean-Jacques Rousseau, et M. Maurice Souriau, par sa pénétrante étude sur les manuscrits du Havre, vient de renouveler, de fond en comble, la biographie de Bernardin de Saint-Pierre[2]. Point n’est surprenant que la galerie biographique des écrivains du XIXe siècle reste presque toute à composer. Il était juste qu’un très heureux péristyle fût édifié tout d’abord par M. G. Michaut, qui vient d’appliquer en grand au critique lui-même sa propre méthode dans la thèse de doctorat, déjà indiquée : Sainte-Beuve avant les « Lundis ». Essai sur la formation de son esprit et de sa mé-

  1. Nous serait-il loisible de mentionner en note l’Histoire anecdotique et critique de la Vie et des Œuvres de Racan (couronnée par l’Académie française), par laquelle nous nous sommes essayé, après dix ans de recherches, à donner la pratique de la méthode, avant d’en esquisser ici la théorie ? Nouvelle édition un peu abrégée : Un Gentilhomme de lettres au dix-septième siècle. Librairie Armand Colin)
  2. Maurice Souriau, professeur de littérature française à l’Université de Caen : Bernardin de Saint-Pierre, d’après ses manuscrits. Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, 1905.