d’un mouvement tourbillonnaire des gaz et des nuages autour
de leur centre. Cette observation a été faite à nouveau en 1908
en Amérique par M. Hale. Ce dernier a constaté également un
singulier doublement de quelques raies spectrales des taches,
dont la lumière était d’ailleurs polarisée, absolument comme
dans les phénomènes découverts par Zeeman, qui accompagnent
le passage d’un rayon lumineux à travers un puissant champ
magnétique. Hale en a conclu que le tourbillonnement de la
Fig. 19. — Partie du spectre solaire, du 3 janvier 1875, d’après Langley. Les deux lignes claires horizontales sont données par des protubérances. Au centre, la ligne de l’hydrogène F, très déformée par suite d’énormes mouvements gazeux.
tache entraîne une importante quantité d’électricité, ce qui
a pour résultat la création d’un fort champ magnétique. Toutefois
il subsiste encore quelques difficultés inhérentes à cette
nouvelle explication du phénomène.
La meilleure manière d’étudier la nature des diverses parties du soleil est de se servir du spectroscope. Les images que donne cet instrument ne nous apprennent pas seulement quels sont les éléments constitutifs de la région examinée, mais encore quelle est la vitesse avec laquelle ces éléments se meuvent. C’est ainsi que nous avons appris qu’au-dessus de la couche de nuages brillants qui entourent le soleil et qui rayonnent sur