on peut se rendre compte par les figures 20 et 21. Elles contiennent d’abondantes quantités de vapeurs métalliques. Elles ne se produisent que dans les zones où déjà l’on observe les taches, qui ont leur développement maximum à 20 degrés environ de l’équateur solaire. Leurs mouvements sont si violents que la vitesse de leurs matières constituantes atteint fréquemment plusieurs centaines de kilomètres par seconde. Le savant hongrois M. Fényi a observé, le 15 juillet 1895, une de ces
protubérances dont la plus grande vitesse, mesurée dans la
direction du rayon visuel de la terre au soleil, et à l’aide du
spectroscope, atteignait 860 kilomètres à la seconde. Perpendiculairement
à cette direction, la vitesse était de 840 kilomètres !
Cette colossale vitesse est propre aux parties les plus éloignées
du centre, tandis que les parties les plus basses, qui sont
nécessairement les plus denses, les plus chargées de vapeurs
métalliques, sont moins mobiles, ainsi qu’on le conçoit aisément.
La hauteur qu’atteignent ces protubérances au-dessus de
la superficie solaire peut aller des chiffres considérables, ce
qui est également vrai pour les protubérances tranquilles.
Celle dont il vient d’être question, du 15 juillet 1895, avait
500 000 kilomètres de hauteur. Le 7 octobre 1880, Langley en