Ces variations magnétiques ont absolument les mêmes
périodes que les aurores et que les taches solaires. D’abord, en
ce qui concerne la période la plus longue de 11,1 années, les
observations ont fait reconnaître que les perturbations, —
c’est-à-dire des variations subites dans la position qu’occupe
l’aiguille aimantée —, reflètent fidèlement les variations des
taches solaires. Dès 1852 cette connexité fut reconnue par
Sabine en Angleterre, par Wolf en Suisse et par Gautier en
Fig. 43. — Marche de l’intensité horizontale les 15 et 16 novembre 1905, à Kew. Le 15 novembre une aurore boréale extraordinairement brillante fut observée en Galicie, Allemagne, France, Norvège, Angleterre et Irlande aussi bien qu’en Nouvelle-Écosse (Canada occidental). Son maximum eut lieu vers 9 heures du soir. Déjà vers 6 heures elle se montra exceptionnellement brillante.
France. Mais la variation diurne de l’aiguille est également
soumise à la même périodicité. L’aiguille aimantée dirige son
extrémité Nord vers le Nord avec, dans nos régions, une faible
déviation vers l’Ouest. Cette déviation occidentale a son maximum
un peu après midi, vers 1 heure. Elle est plus grande en été
qu’en hiver, et son mouvement est plus grand de jour que de
nuit. Il est donc évident qu’il s’agit ici d’un effet d’influence
du soleil. Cela apparaît plus clairement encore quand on compare
les changements dans la variation diurne avec le nombre
des taches. Nous donnons ici un petit tableau qui enregistre
cette variation de la déclinaison à Prague pour les années