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aspect des nébuleuses

plus faibles, resteraient dans le voisinage du corps nouveau, et cela, d’autant plus que leurs vitesses seraient moindres. Ils retomberaient donc de nouveau sur lui, et y seraient incorporées, si deux circonstances ne les en empêchaient.


Fig. 51. Partie centrale de la grande nébuleuse d’Orion, observatoire de Yerkes
Fig. 51. — Partie centrale de la grande nébuleuse d’Orion. Photographie de l’observatoire de Yerkes. Un millimètre = 12 secondes d’arc.

L’une d’elles est l’énorme puissance de radiation de la masse centrale incandescente. Une grande quantité de poussières seraient maintenues en suspension, et avec elles, par frottement, les masses gazeuses avoisinantes. Les énormes masses poussiéreuses absorbant la majeure partie de la radiation, des parties ultra-fines seraient seules transportées aux confins de la nébuleuse. Mais au bord extérieur extrême la poussière même la plus fine ne pourrait être maintenue en suspension, la radiation dimi-