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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/108

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LE DESTIN DES ÉTOILES

Cette loi produirait aussi ses effets sur la table donnée ci-dessus des températures de Stockholm, Lund, Paris et Londres. Le commencement du XIXe siècle serait en effet le moment où commençait une suite d’hivers sévères, tandis que l’inverse s’est produit vers la fin. D’une façon générale les variations climatériques ont donc été insignifiantes depuis les temps historiques, si même il y en a eu, à supposer qu’on considère toujours l’ensemble de deux ou de plus de siècles. C’est à cela que conclut aussi M. Hildebrandson.

On peut remonter loin et trouver déjà l’idée d’une variation en mal du climat qui serait due au dessèchement de la surface de notre globe ; il semblerait qu’elle se rattache à celle d’un âge d’or disparu. Déjà Aristote, à son époque lointaine, croyait à une diminution d’humidité. De notre temps, cette même idée a été particulièrement propagée par Huntington dans de nombreuses publications, où il cherche à prouver que l’Asie, en particulier, la Palestine, la Syrie et la Perse, — que l’Afrique, que l’Amérique du Nord seraient sujettes à un rapide assèchement, facilement vérifiable depuis les temps historiques. Le contraire serait, il est vrai, évident dans l’Europe occidentale. On a souvent répété, d’autre part, que la Russie du Sud serait soumise actuellement à un graduel dessèchement, qui se manifesterait par la formation de steppes. Cette affirmation a conduit à des études très soignées qui ont trouvé leur conclusion surtout dans l’ouvrage de Leo Berg, et qui ont montré l’erreur de cette opinion. On pourrait reconnaître plutôt une légère diffé-

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