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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/137

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ATMOSPHÈRE DES CORPS STELLAIRES

qui nous environne de partout n’est pas absolument dépourvu de vapeurs, et que notre atmosphère se prolongerait ainsi imperceptiblement dans les masses, infiniment atténuées et gazeuses, de matière remplissant lès espaces interplanétaires.

Jusqu’à la limite de la zone des mélanges, c’est-à-dire de la troposphère, la composition de l’air reste constante, et la même qu’à la surface de la terre. Mais plus haut, au-dessus de cette limite, à 10 000 mètres par exemple, pour parler de l’Europe moyenne, commence une rapide variation de la composition. Les gaz denses disparaissent vite, le pourcentage des gaz légers augmente rapidement. Parmi ces derniers il faut citer en premier lieu l’hydrogène, de densité moitié moindre que celle de l’hélium. Sa présence dans l’atmosphère a déjà été démontrée par Boussingault, et plus récemment Armand Gautier en a mesuré la proportion dans l’air. Elle est d’environ un 3/100e p. 100. Mais cette proportion augmente très vite à mesure qu’on s’élève au-dessus de terre, et on peut dire qu’à 80 kilomètres de hauteur, il y a plus d’hydrogène dans le mélange, que de n’importe quel autre des gaz. Et ce fait reste vrai à mesure qu’on s’élèvera encore.

Nous croyons intéressant de reproduire ici un tableau dû au Dr Wegener, de Marburg, légèrement remanié pour nos besoins. Ce tableau résume les pourcentages des divers gaz à des altitudes croissantes. Il a égard à ce que la composition ne varie pas dans l’étendue de la troposphère, sinon en ce qui concerne la vapeur d’eau.

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