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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/20

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LE DESTIN DES ÉTOILES

à hélium, et elles forment avec elles le groupe des étoiles dites blanches, à cause de leur apparence générale.

Si nous suivons encore l’évolution, nous trouverons ensuite les étoiles dites jaunes, parmi lesquelles se place notre soleil. On trouve dans leurs spectres des lignes noires, provenant de la présence des métaux. Ces lignes sont plus régulièrement distribuées que dans les étoiles précédemment mentionnées. Cela est plus accentué encore dans les étoiles rouges dont les spectres contiennent des raies caractéristiques de combinaisons chimiques, et qui témoignent par conséquent d’un refroidissement relativement avancé. Elles sont assez uniformément répandues dans le ciel, mais sont quand même un peu plus fréquentes dans le voisinage de la Voie lactée qu’au loin.

Ces faits résultent de la statistique qu’a dressée M. E. C. Pickering[1], directeur de l’observatoire de l’Université d’Harvard à Boston. Il a partagé la voûte céleste en quatre zones d’égale importance, dont la première est proche de la Voie lactée, et qui la comprend. La quatrième est celle dans laquelle se trouvent les pôles galactiques, Sa table donne le pourcentage des étoiles que nous venons de définir, dans chacune de ces quatre zones.

La différence, comme on le voit, est la plus prononcée du premier au second groupe : entre les trois derniers elle est moins marquée, mais

  1. Décédé en 1919.
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