Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
MERCURE, LA LUNE ET VÉNUS

errantes, plus lointaines du soleil que la nôtre, étaient si favorables à la vie, que leurs habitants devaient avoir atteint un degré de développement infiniment supérieur à celui des habitants de notre globe. Il reste quelque chose de cette conception dans l’hypothèse de l’existence d’ingénieurs supérieurement qualifiés, qui auraient conçu et réalisé le magnifique réseau des canaux de Mars. Mais une critique très serrée nous a maintenant démontré qu’aucune planète, dépendant de notre système solaire, ne saurait offrir une possibilité de séjour pour des êtres supérieurs, à l’exception de notre terre, qui par conséquent, pourrait réellement s’appeler le « Meilleur des Mondes » — d’entre ceux que nous connaissons.

Et cependant, c’est indubitablement une grande vérité, que celle pour laquelle Giordano Bruno a donné sa vie ! Il est infiniment probable, — nous dirions volontiers presque certain, — qu’autour des innombrables soleils qui illuminent le firmament infini, il circule des corps obscurs, que nos plus puissants instruments ne parviennent pas à nous révéler. Un grand nombre de ces mondes abrite des êtres vivants. Qui sait s’ils n’ont pas atteint des hauteurs plus brillantes dans leur évolution, que celles que nous pouvons constater sur notre propre terre !

▶ 185 ◀