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ARRHENIUS, LA CONDUCTIBILITÉ GALVANIQUE DES ÉLECTROLYTES. I.

1 : 2µ = 1 : u et 1 : xµ = 1 : m

ce qui donne lieu au calcul des x par la formule suivante :

log log x = log log m — log log u + log log 2. (5.)

Les x calculés d’après cette formule, qui, selon ce qui vient d’être dit, signifient la proportion, dans laquelle la conductibilité d’une solution de sel diminue lorsqu’elle est diluée avec de l’eau à son volume double, sont exposés au tableau B (§ 11).

Quant aux acides, aux bases et aux sels instables, la proposition 3 (§ 15) n’est pas applicable, en conséquence ni la formule (4) non plus (voir §§ 17 et 19). Cependant, pour pouvoir tirer quelques conclusions des valeurs observées, afin de faire des comparaisons entre les relations de ces corps et celles des sels proprement dits, ces valeurs aussi ont été calculées selon les formules (4) et (5) ci-dessus, et les nombres qui en ont résulté se retrouvent aussi aux tableaux A et B.


§ 10. Corps examinés.


Toutes les préparations qui ont servi aux expériences en question, ont été fournies par la pharmacie d’instruction Nordstjernan à Stockholm. Ainsi, elles ne peuvent pas prétendre à une pureté absolue. Mais dans ce cas-ci, une petite quantité d’impuretés ne saurait exercer une influence aussi grande et nuisible que lorsqu’il s’agit d’examiner la résistance des métaux. Car, selon la proposition 2 (§ 15), basée sur les recherches de M. Hittorf, la somme des conductibilités de deux sels dans une même solution (chaque sel étant pris à part) est égale à la conductibilité de la solution des sels mêlés. Ainsi, si une préparation se compose de 99 % d’un sel et de 1 % d’un autre, la solution diluée possédera, sous le rapport de la conductibilité galvanique, des propriétés, qui, pour ainsi dire, sont composées de 99 % des propriétés de la solution du sel premier, et 1 % de celles de la solution du sel dernier. Les propriétés des divers sels ne diffèrent pas sous ce rapport que d’une manière assez médiocre les unes des autres, c’est pourquoi les impuretés fortuites n’exercent pas une influence assez considérable pour qu’on ne puisse juger les nombres calculés approximativement justes. Ce qui est confirmé par la régularité avec laquelle les