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Page:Art militaire des Chinois, trad. Amiot, 1772.djvu/5

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tiles ou qui étoient répétés en différents endroits ; j’ai réuni ou rapproché pluſieurs obſervations qui m’ont paru devoir l’être ; j’y ai ajouté une table des matieres. Du reſte, je me ſuis attaché à rendre cette édition entiérement conforme à l’original que le P. Amiot a paraphé lui-même à la fin de chaque Chapitre, dans la crainte que ſon manuſcrit ne tombât en d’autres mains & ne fût altéré. “ Il eſt arrivé, dit-il, plus d’une fois que ſous prétexte de corriger ou de donner une nouvelle forme aux ouvrages qu’on reçoit des pays ſi éloignés, on les a tronqués ou défigurés, ſoit en ajoutant où il n’étoit pas à propos de le faire, ſoit en retranchant ce qu’il falloit conſerver, ſoit enfin en voulant donner le tout à fa maniere, qu’on croit préférable à celle des Au- » teurs ; en conféquence, au lieu de donner des » > connoiffances fures & exactes, on n’a fait que multi- 33 plier les erreurs ou confirmer les fauffes idées qu’on » avoir d’abord conçues fur des rapports précipités ou peu fideles : tout au moins on a obicurci les objets, au » lieu de les éclairer. Il me ſemble qu’on devroit fe con- » duire à l’égard des écrits qui viennent de loin, comme » on fe conduit à l’égard des ouvrages qui font déja fur- annés & qu’on veut rajeunir : on ne fe permet d’autres changements que ceux qui ont rapport aux expref- » fions & au ftyle ». C’eft à quoi je me fuis borné dans l’impreffion de ce recueil.

Parmi les ouvrages militaires compofés par les Chi- nois, il y en a fix auxquels ils donnent le nom de King ou de claffiques, ce font ceux fur lefquels tout Militaire doit fubir un examen. Le premier eft intitulé Sun-tfe. Source gallica.bnf.fr/ Bibliothèque nationale de France