Aller au contenu

Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
LA PETITE-POSTE

mais quand une fois tu feras tout à moi, je pourrai te ficher le bal, quand tu t’aviseras d’aller courir comme ça les gueuses, & alors tu seras plus heureux ; je t’enfermerai, & la geole ne coûtera pas si cher. On dit qu’il te faut douze écus : si je ne les trouvons d’ici à demain, j’irai voir madame Duret, & je lui baillerai ma croix pour qu’elle me prête ça ; mais aussi je veux que le Curé y passe, autrement plus d’affaire. Adieu, mon chou, au plaisir. On dit comme ça qu’il ne faut pas que tu signes rien en prison ; prends-y bien garde.