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Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/95

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DÉVALISÉE

quatriéme, plus d’une bonne demi-heure à causer. Quelle différence de ton petit cousin ! Mais c’est que ton cousin n’a ni sol, ni maille, comme on dit ; & ce monsieur est cousu d’or. Je n’aurois plus été obligée de travailler ; & c’est le travail qui me désespère. Travaillez donc, petite fille, travaillez donc : ma tante n’a que cela à me dire. Gagner sa vie ! c’est affreux. Tu n’es plus dans ce cas là, toi : tu as un bon amant qui t’aime bien, & qui te donne du bon temps ; & moi je vais mourir à la peine. Mais qu’est-ce que j’entends ? le cœur