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ARIENS DU NORD II7

Le roi ne voyant aucun inconvénient à satisfaire le désir de son fils, lui permet de monter son cheval une dernière fois.

Le cheval ayant sur son dos le prince, galope sur la place du château une fois à droite, une fois à gauche, puis tout d’un coup il prend sa course, part comme une flèche, vole vers la campagne et disparaît en moins de temps qu’il n’en faut pour ouvrir et fermer les yeux.

Arrivé très loin, dans le pays d’un autre roi, le cheval s’arrête, fait descendre le prince et lui donne trois brins de paille.

« Chaque fois que tu auras besoin de moi, lui dit-il, tu n’auras qu’à brûler un peu un de ces brins de paille, et je serai à tes côtés.» Puis il disparaît.

Le prince tout triste dans ce pays étranger cache ses brins de paille, se transforme en jardinier et va chercher du service de par la ville.

Le roi de ce pays avait justement besoin, à ce moment-là, d’un jardinier habile : on lui parla de cet étranger. Il le fit venir, le vit et, sur sa bonne mine, l’engagea.