Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/36

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Le lecteur se doute bien qu’au fond je ne vois pas grand’chose de commun entre Mazzini et M. Armand Lavergne, entre les Faucheurs de la Mort et les électeurs de Drummond-Arthabaska, entre la bataille de Navarin et l’élection de M. Paul-Émile Lamarche comme député de Nicolet. Et il ne s’attend pas, le lecteur, à ce que je fasse grands frais d’argumentation pour démontrer que le nationalisme canadien — entendu comme opposition à l’impérialisme britannique — ne fut jamais visé par d’autre théologien que le faquin de l’Action catholique, subventionné à même l’argent de feu Cecil Rhodes, s’il n’est pas plutôt frappé d’aliénation mentale. Cela, il l’admet, le lecteur, il le sait ; et si j’entreprenais d’en faire la preuve, il croirait tout simplement que je me moque du monde.

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Une autre question politique s’est agitée au Canada en ces dernières années, et plus que jamais en ces derniers mois ; nous voulons parler des droits du français à l’école dans les provinces anglaises, particulièrement en Ontario.

Par elle-même cette question n’a, quoi qu’on dise, aucun caractère religieux. Elle intéresse les Canadiens-Français catholiques, mais comme Français, non comme

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