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Même l’action sociale, qui fut la raison d’être de sa fondation, n’a tenu qu’une place infime dans la tâche quotidienne de l’Action catholique. Pousser à l’envoi de troupes canadiennes en Europe, disserter sur les avantages ou les désavantages de la fédération impériale, représenter le nationalisme anti-impérialiste comme une hérésie, miner en sous-main les meilleurs avocats de la minorité ontarienne : telle a été depuis bientôt quinze mois sa besogne. Les évêques ne croient-ils pas que le temps est venu de mettre fin à cet état de choses ? Croient-ils que cette simonie puisse durer plus longtemps sans provoquer une dure réaction ? S’imaginent-ils que tout le monde est devenu aveugle, sourd et muet, dans la bonne province de Québec ?

III

(De l’Action du 6 novembre)

Il paraît au Canada, en français et en anglais, des douzaines de journaux catholiques dont la publication et la diffusion ne nous offusquent pas le moins du monde. Rien qu’à Montréal, il existe plusieurs Bulletins paroissiaux — lesquels s’occupent à peu près uniquement de questions religieuses, et desquels, pour

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