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tionale… Antérieurement à notre consentement comme peuple, et même indépendamment de ce consentement, nous avons des devoirs envers l’Angleterre, comme elle a des droits sur nous. Ces droits et ces devoirs sont antérieurs et supérieurs même à la constitution qui nous régit…

Au point de vue du droit constitutionnel comme du droit naturel, il nous appartient certes pour une part d’avoir voix aux Conseils où l’on détermine l’étendue de ces droits et de ces devoirs corrélatifs (droits de la métropole, devoirs de la colonie), mais notre admission aux délibérations ne peut ni ne doit faire oublier les droits qu’exerce chez nous, tout à fait légitimement, la Couronne britannique…

Notre loyauté envers l’Angleterre repose sur un devoir rigoureux, le devoir d’obéir aux puissances établies par Dieu pour gouverner la société. Notre obéissance au pouvoir établi est un devoir de notre religion, une vertu de notre foi.

Ce serait une grave erreur, au point de vue du droit naturel, qui l’emporte sur tous les autres droits, que de dire que nous n’avons d’obligations que celles sur lesquelles nous aurions été appelé à délibérer dans nos assemblées et dans nos parlements.

Et le 14 septembre 1914 :

Pour ne pas parler de la question de notre

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