Page:Asselineau - André Boulle, ébéniste de Louis XIV, 1872.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vente d’estampes, de dessins, etc., où il ne fût et où il n’achetât, souvent sans avoir de quoy payer. Il falloit emprunter, presque toujours à gros intérêt. Une vente nouvelle arrivoit, nouvelle occasion de recourir aux expédients. Le cabinet devenoit nombreux et les dettes encore davantage, et pendant ce tems-là le travail languissoit. C’étoit une manie dont il ne fut pas possible de le guérir ».

Pour comble de malheur, un incendie détruisit presque entièrement cette collection, une des plus belles, au témoignage des contemporains, qui eût jamais existé. On fit de ce qui resta une vente publique qui dura fort longtemps. Il s’y vendit des pièces admirables, et l’on assure que celles que l’on sauva n’étaient rien en comparaison de ce qui fut perdu. « On regrette surtout, dit Mariette, un magnifique recueil de dessins d’habits de théâtre de La Belle (della Bella) ; un manuscrit de Rubens, dont M. de Piles a beaucoup parlé ; un recueil de cent portraits de Van Dick, où toutes les épreuves