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LE FOND DE L’ABÎME.

demeuré dans la cour. Les livres tombaient comme pluie et s’écornaient sur les pavés, où les bandits, affolés comme une troupe d’écoliers, les ramassaient, les jetaient dans des paniers, et les empilaient en dansant dessus comme font les vendangeurs dans la cuve.

— Encore ! encore ! criait le démon ; et celui-ci, et celui-là, tous, tous, jusqu’au dernier !

— Et moi aussi ! m’écriai-je en m’élançant vers la fenêtre, mais le démon me retint.

Quand le dernier volume tomba sur le pavé de la cour, je m’évanouis. Par un reste de pitié, les bourreaux me déshabillèrent et me placèrent dans mon lit.