Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/28

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Madame de Vauchelles avait dû nécessairement faire bien des réflexions.

De là sa clémence envers Noël ; de là ces sourires, ces bienvenues que le naïf garçon, prompt comme on l’est à son âge à se nourrir d’illusions, s’obstinait à prendre pour des promesses. L’heure du désappointement, heure fatale dans la vie morale des femmes, avait sonné pour Madame de Vauchelles. À force de se répéter que son mari avait tout acquis d’elle au contrat, excepté son cœur, elle en était venue à se demander si ce serait si grand mal de donner à un autre de son choix le seul bien dont M. de Vauchelles s’était si peu soucié. Noël s’était trouvé