Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sabine ne se sentit ni plus honorée ni plus libre. Ni les brutalités, ni les dédains, ni les soupçons même ne lui furent pas plus épargnés que par le passé. Et c’est alors qu’elle comprit tout ce qu’elle avait perdu.

Elle commit alors la faute dans laquelle tombent communément les joueurs nerveux et irréfléchis. Elle avait laissé passer la bonne carte ; elle mit follement tout son enjeu sur la carte suivante, et comme il arrive le plus souvent, le sort la punit de s’être livrée à lui.

L’homme que Sabine crut appelé à remplacer près d’elle le naïf et généreux Noël était certainement indigne de lui