Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

maison. Peu importait à son âge (il était à peine majeur) que cette maison fût celle d’un autre. Une liaison avouée et constatée avec la femme d’une des plus célèbres notabilités de la finance pouvait lui donner cet aplomb. Il joua si bien son rôle d’amoureux foudroyé et d’adolescent éperdu, que Sabine crut reconnaître en lui l’amour dont il n’avait que le masque et le maintien. En excellent comédien, il sut lui rendre les émotions de ce premier amour resté vierge. Il lui en parla le langage, en reproduisit les termes, les soupirs, les extases, la timidité, la pâleur. Elle y fut trompée, je l’ai dit, et ne voulant pas perdre une seconde fois ce qu’elle